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Par Charen le 13 Août 2014 à 14:32
Hello Everybody !!
C’est l’article que je voulais tant rédiger et il est enfin là !! Il sera un peu plus brouillon que les autres mais ce n’est pas grave car je l’écris dans la joie, l’excitation et surtout l'envie de partager tout de suite avec vous cette information :D
Je vais loger chez les Masuda :D Je vais avoir une chambre individuelle occidentale (et non, pas de futon ! Dommage ! Mais ce sera pour une prochaine fois !)
La famille se compose donc :
- Du père : Naomi, il a 55 ans, il est employé et il a pour loisirs le tennis, le golf, les animés et les mangas. Il parle un peu anglais :)
- De la mère : Noriko qui est âgée de 52 ans. Elle est femme au foyer mais anciennement, elle était professeur d’anglais. Je vais pouvoir faire travailler mon anglais en plus de mon japonais, si ce n’est pas géniale ça ? :D Elle aime les échanges culturels, la cuisine, la chanson et … Hello Kitty !! Je me vois déjà avec une assiette Hello kitty, les baguettes Hello kitty, la serviette de bain Hello Kitty, le papier toilette Hello Kitty XD En plus, sur les photos, elle a vraiment l’air d’aimer tout ce qui est mignon (ça se trouve, je vais aussi avoir une chambre rempli de froufrou XD)
- Du fils : Arata, employé et âgé de 24 ans. Il apprécie le tennis, le PC, les animés et les mangas. Lui aussi parle un peu anglais
- De la grand-mère : Elle se nomme Kazuko et est âgée de 87 ans !! Et quand on la voit sur la photo, elle fait beaucoup plus jeune ! En plus, elle a un sourire, une tête qui la rend tellement rayonnante ! Elle a l’air d’être d’une gentillesse incroyable :D Ses loisirs sont la natation, la cuisine, la chanson et l’origami (pourvu qu’elle me demande pas d’en faire, avec mes deux mains gauches, je ne donne pas cher du résultat XD)
- De 2 petits chiens super mignons :D Super bien habillés et coiffés aussi XD
J’ai aussi eu leur adresse mail et je vais de ce pas, leur écrire afin de me présenter sans paraître hystérique tant je suis contente :D
Par contre, pour ce qui est du trajet, je pense qu’on lance au défi mon sens d’orientation xD Et ben… Ils ne vont pas être déçus du résultat XD Je sens que je ne vais pas regretter d’avoir loué un portable japonais : « allô ? » « Oui ? » « Je vais être en retard en cours car je me suis perdue XD » Bref, tout ça pour dire que les Masuda habitent dans la banlieue de Tokyo, plus précisément dans la ville d’Inagi.
Leur maison, qui a l’air super mignonne soit dit en passant, avec des fenêtres typiquement japonaises –si, si, se situe à 55 minutes porte à porte de l’école. Le matin, je vais devoir marcher 12 minutes pour rejoindre la station Inagi où je vais devoir prendre la ligne Keio Sagamihara jusqu’à la station de Shinjuku. De là, je vais changer pour la ligne JR Yamanote jusqu’à la station Harajuku qui est placée à 5 minutes à pied de l’école. Moi qui espérer ne pas avoir de changement à faire ---> Raté ! Entre le local, l’express, le rapid, le semi-special express, le special express, je n'ai aucune raison de paniquer, n’est-ce-pas ? xD Je vous jure que je vais devenir la reine de l’orientation après ça! Cependant, je ne prends pas à mal le temps du trajet que j’aurai à effectuer car au moins, j’aurai la chance de voir plus de paysages que ceux dont la famille n’habite pas loin de l’école :)
Quant à la grande question du jour : Qu’est ce que je vais bien pouvoir offrir à ma famille d’accueil ? Elle restera en suspend aujourd’hui car mon cerveau est trop « content » de ces informations pour vouloir fonctionner correctement.
Et merci à vous pour vos 148 visites! Je ne m'attendais pas à en avoir autant et ça fait vraiment plaisir :)
Sur ce, peut-être que mon prochain article sera écrit quand je serai là-bas? En attendant, je vous souhaite à tous une bonne après-midi!
Édit : On m'a informé que ma famille d'accueil ne voyait aucun inconvénient à ce que je poste des photos d'eux, alors voici celles que j'ai reçu :
10 commentaires -
Par Charen le 31 Août 2014 à 17:03
Petite photo à l'aéroport Charles de Gaulle, Terminal 1, derniers instants avec la famille
Photo de mon avion : vue depuis ma salle d'embarquement 36
Flavie et moi, dans la salle d'embarquement en train de faire passer le temps
Bye la France!
Je suis bien arrivée au Japon à 13h, heure locale. Bien que ce fût mal parti -chut, il ne faut rien dire- Entre un bout de chargeur de ma tablette que j'ai oublié chez moi et ma valise de cabine que j'ai failli zapper à la douane française... Flavie : Hey Charlotte! Tu comptes laisser ta valise ici? XD Fatigue et stress quand vous nous tenez... Le trajet était long sans l'être. Je me suis battue avec ma télécommande : j'ai fait venir une hôtesse de l'air en appuyant sur un bouton qu'il ne fallait pas XD
La fameuse télécommande
Flavie et moi, encore fraîches mais plus pour longtemps!
Premier repas qui fut très bon
Ensuite, j'ai fait la guerre à ma couverture et enfin j'ai décidé de m'énerver sur mon coussin tout petit. Résultat, 3h de sommeil XD Du moins, si on peut appeler cela dormir... Quant à ma voisine, c'était une japonaise très gentille qui a su m'aider sur certaines choses.
Bientôt arrivée !
Première vue du Japon!
Arrivée à l'aéroport Narita, j'ai pris la traditionnelle photo.
Hello Japan!
Très fatiguées mais contentes!
Par la suite, il a fallut se battre avec un premier papier de m**de à remplir. Cela nous a pris du temps et a failli nous coûter nos valises xD. En effet, on va pour les chercher et on voit au loin un mec du staff en train de les embarquer. Faut vraiment pas traîner ici! Par la suite, j’ai encore dû remplir un foutu papier pour passer la douane japonaise. Il était demandé si nous avions déjà consommé de la drogue, si nous étions en possession d'un couteau ou autres choses de ce genre... Sérieux, quel est l’imbécile qui va répondre oui à toutes ces questions?! Cela m’a semblé tellement bizarre que j’ai même cru que j’avais mal traduit… Bref, une fois chose faite, nous nous sommes dirigées vers la sortie et qu'est ce que l'on a enfin vu ? La fameuse pancarte avec nos noms (ouf, le mien était intact!) En cet instant précis, je me suis dit que oui, l’aventure ne faisait que commencer! Nous avons fait connaissance avec Yuki-sensei, l’une de nos professeurs, avant de sortir de l’aéroport. Une chose nous a immédiatement frappé à peine le pied dehors. Flavie et moi nous nous sommes regardées et avons pensé à la même chose : mais qu'est ce qu'il fait chaud!! Ce fut ce moment qu’a choisi le professeur pour nous certifier qu’aujourd'hui était un jour où il faisait frais ! … Quoi?! Je pensais avoir mal compris et pourtant quand j’ai regardé l'expression de ma copine de voyage, j’ai réalisé que j’étais encore loin d'être sourde d'oreille. Moi qui voulais partir avec 2 ou 3 pulls au cas où… J’ai bien fait de me retrancher sur des vêtements d’été ! Quand on est arrivé au niveau du véhicule personnel de notre sensei - professeur -, je me suis demandée comment on allait faire avec nos 6 bagages… La valise de Flavie ainsi que ma valise de cabine passaient crème dans le coffre tandis que la mienne, on a dû la loger à l'avant de la voiture ce qui ne fût pas tâche facile. Le reste de nos bagages sur nos genoux ! Durant le trajet, on a pu discuter de pas mal de choses, découvrir au loin le quartier d'Odaiba avec sa plage artificielle et traverser cet énorme pont très impressionnant.
Odaiba
Plus on voyait la pancarte "Tokyo ", plus le nombre de km à parcourir diminuait, plus nous devenions impatientes à tel point que la fatigue ne se faisait même plus sentir! Au bout d'une heure et demie de route, nous sommes enfin arrivées dans la rue de l’école. Une rue qui se démarquait par sa verdure, ses commerces de luxe et avant tout par sa propreté impeccable. Nous nous sommes dirigées vers un bâtiment nommé "Olympia Annex" où nous sommes montées au 5ème étage (sachant qu'au Japon, le rez de chaussée n'existe pas, de leur point de vue, nous étions au 6ème, si, si). Nous étions dans les premiers arrivés. Nous avons commencé à faire connaissance avec nos camarades de séjours tous aussi fatigués que nous voir plus. On apprend que certains ont mis 3 jours pour arriver, à se trimballer d'aéroport en aéroport à travers le globe, et qu'à côté de cela nous avons eu un trajet de luxe. Première chose primordiale que l'école nous a fourni : le code pour se connecter en wi-fi ! Nous avions donc eu tous le même réflexe de contacter nos proches afin de les rassurer (ma mère est le genre de personne à stresser pour rien voyez-vous). Une fois tout le monde arrivé, une réunion a commencé avec l’ensemble du personnel de l’école. L’objectif étant de se présenter les uns aux autres (si possible en japonais), d’avoir connaissance du règlement et de nos classes. Ainsi, dans ma classe, nous sommes 3 : Timothée, Jeanne Lise et moi et notre professeur principal est Hitomi-sensei. Puis vint enfin la rencontre avec notre famille d'accueil que la plupart d’entre nous attendait (tout le monde ne loge pas chez l’habitant) et qui se tenait dans des salles à part. Quand ce fut mon tour, je vis pour la première fois ma mère d'accueil (Noriko Masuda) et mon grand frère d'accueil (Arata Masuda). Accompagné d’un personnel de l'école, ma famille et moi-même avons fait le point sur les différentes règles de ma future maison, chacune écrite sur une feuille, ainsi que pour voir s'il y avait des questions ou des remarques que moi ou les Masuda aurions souhaité ajouter. Dans la même salle, derrière moi, il y avait Flavie qui a rencontré aussi sa famille d'accueil. Il était maintenant l'heure de partir vers son nouveau chez soi pour un mois et c’était avec un peu d'appréhension que je quittais l'école, direction la gare d'Harajuku! Heureusement pour moi, Arata avait pris l’initiative de me débarrasser de ma valise (très) lourde. Grâce à lui, mes bras trop maigrichons n’ont pas eu à souffrir x) Nous nous sommes arrêtés pour aller chercher ma carte de métro "Suica" (qui signifie pastèque alors qu’un pingouin y est dessiné dessus ... allez savoir pourquoi) et y enregistrer mon trajet de tous les jours. Je me suis alors aperçue que Timothée était derrière en train d'attendre aussi son tour. On se fit signe une dernière fois avant de partir chacun de notre côté. Durant le trajet, quand ma mère d'accueil ne parlait pas (c'est à dire rarement XD), Arata essayait de converser avec moi, fait qui m'a surprise car je sais que les japonais ont tendance à être "timides". De plus, contrairement à sa mère qui a un débit de parole ultra rapide, lui fait l'effort de me parler doucement pour m'aider à mieux comprendre. Alors au début, ça va, on parle de chose simple, mais plus la conversation avance, plus on rentre dans les détails et moins tu comprends ce que l'on te demande xD Surtout qu'il ne maîtrise que très peu l'anglais contrairement à Noriko-san. Du coup, il a décidé de sortir son portable pour aller chercher… (Roulement de tambour) Google traduction !! -notre soit disant "sauveur" d’après lui-. Il a commencé par m’écrire des trucs pas très longs, ce qui pour Google était simple à traduire mais lorsqu'il a entrepris de se lancer dans une trèèèès longue phrase… c’était tout bonnement incompréhensible XD Quand nous sommes arrivés à la gare de Chofu, nous avons fait un changement de train où il nous a fallu moins de temps pour arriver à la station Inagi. Après avoir pris l’ascenseur, nous nous sommes dirigés dans un parking souterrain pour rejoindre la voiture d’Arata. Une voiture bleue clair, comment dire… très cubique ? Une voiture qui fait Japon quoi XD A l’intérieur de celle-ci, il y avait une de ces peluches Rillakuma. Ils étaient d’ailleurs étonnés que je connaisse :) Environ un quart d’heure plus tard, j’arrive ENFIN à cette maison dont je n’ai pas arrêté d’imaginer l’intérieur tant de fois ! Fait surprenant, celle-ci est sous vidéo surveillance… Parce qu’Inagi, c’est dangereux comme ville ? Je sais que c’est assez loin de Tokyo mais quand même… Le Japon, ce n’est pas censé être l’un des pays les plus sécurisés ? Bref, je laisse cette question de côté, bien trop pressée de découvrir mon futur chez moi. J'ai enfin vu ma grand-mère d’accueil qui m’a accueillie avec un grand sourire et qui m'a lancée tout un tas de phrases incompréhensibles, du fait qu’elle n’articule pas, tout en s’inclinant un nombre de fois incalculable. Je fis de même tout en souriant, genre j’ai tout compris à ce qu’elle m’a raconté alors qu’en fait, que dalle. Finalement le feeling passe super bien avec tout le monde - sauf... avec une des chiennes. La plus jeune (même pas encore 1 an) qui répond au nom de Rina, est craintive mais une fois habituée à ma présence, elle n’arrête pas de me faire fête, en plus, elle est toute mignonne (je sens que je vais la kidnapper pour l’amener avec moi en France mouhahaha) Mais celle de 4 ans, Niko (cela sonne bizarre pour une fille), voyant comment sa copine s’est comporté avec moi, je ne me suis pas méfiée et j’ai été direct la caresser. Oui ben, j’aurai du m’abstenir XD Pourtant j’aurai dû me douter, car à peine je l’ai approchée, qu’elle s’était mise à grogner. Mais ma famille a insisté pour me dire « No problem ». Je l'ai caressé et celle-ci s'est mise, dans un sursaut, à se mordre la queue comme une sauvageonne tout en tournant sur elle-même… Ok. Tout va bien. Bref, on dirait de vraies peluches, elles sont toutes douces et SUPER BLANCHES ! A tel point que j’ai l’impression qu’on les a foutu dans un pot de peinture pour arriver à ce résultat xD. Pour le trajet, ... je suis obligée d'en parler? Comment dire? Déprimant. Quand tu entends une de tes profs te dire qu'elle se perd dans la gare de Shinjuku malgré le fait qu'elle s'y rend souvent... tu te demandes un instant dans quoi tu t'es embarquée XD Ma mère d'accueil veut que je fasse mon trajet, prévu initialement à pied, en bus, car pour elle, ce serait dangereux pour moi de rentrer seule le soir - le soleil se couchant à 18h là-bas. J'arrive plutôt bien à communiquer avec ma famille d'accueil. Ma mère d'accueil m'a avoué adorer parler –non ? C’est vrai ? Je n’aurai pas cru pourtant !- Le père et le fils (accessoirement, Google traduction aussi) viennent me parler très facilement, on rigole pas mal. D'ailleurs mon père d'accueil a eut un délire que j’ai eu et que j’ai toujours un peu de mal à saisir XD J’ai loué un portable japonais, et il m’a aidé quant à savoir son utilisation. Il s’est enregistré dans mes contacts ainsi que les autres membres de la famille et m’a appelé une première fois pour voir si tout était ok. Et c’était Ok. Sauf qu’après, plusieurs fois, il s’était mis à m'appeler et me faisait signe de décrocher. Je m'étais donc exécutée, et là il m'a dit "moshimoshi" - allô - et s'est répété encore et encore pour finir par exploser de rire... Ok. Finalement, tout ne va peut être pas aussi bien XD La maison, quant à elle, est super agréable, super migonne et ma chambre, je n'en parle même pas : elle est super grande ! Il en va de même pour mon lit ! Je sens que je vais bien dormir x) Seul bémol, je n'ai pas d'armoire pour ranger mes vêtements, juste un porte manteau. Hum. Je sens la vague bordélique qui va venir prendre possession de ma chambre! J’ai aussi un micro-onde (qui à mon avis ne servira jamais XD), un frigo et une télé !
Ma chambre
Mes cadeaux de bienvenue
J'ai aussi eu l'occasion de tester la douche à la japonaise : va falloir que je m'habitue à me voir toute nue dans un miroir sur un tabouret XD Par contre, je n’ai pas eu droit au bain japonais. Va falloir que je vois avec ma famille d’accueil !
Je posterai les photos de mon 1er jour plus tard ! Je vais me coucher, il est minuit trente passée, heure locale, debout à 6h ! Je rajouterai aussi des détails si j'en ai oublié. Sur ce Oyasuminasai~ Bonne nuit!
1 commentaire -
Par Charen le 16 Février 2015 à 23:56
J’étais tellement fatiguée –faut dire que les nuits qui ont précédées mon départ, je n’ai pas très bien dormi- que je me suis fait la réflexion que Morphée n’aurait aucun souci à venir me rendre visite… Grosse erreur de ma part ! La nuit fut longue. Je n’ai réussi qu’à dormir environ 3 heures. Tellement hâte de vivre mon premier jour de cours, tellement hâte d’un tas de chose que tout se bousculait dans mon esprit ! Le décalage horaire et le fait que ce n’était pas mon lit, ma chambre, que je n’avais plus tous mes repères ne m’ont pas franchement aidé. Tiens, en parlant de lit, l’arnaque ! C’est un leurre ! Ce sont 2 « bancs » matelassés que l’on a mis l’un à côté de l’autre. Résultat, je me retrouve avec un espace au milieu qui n’est pas des plus agréables. Et pour couronner le tout, l’imposteur n’a pas de tête de lit ce qui donne libre cours à mes oreillers de se barrer comme ils l’entendent ! Plus d’une fois, je me suis réveillée pour partir à leur recherche, ces derniers biens calés sur le sol… Et la chaleur… Je ne préfère même pas en parler. A 3h40 –si, si, j’ai mémorisé l’heure, moi cinglée ?- le facteur est passé… Normal quoi. Et vers 4h/4h30, le soleil se lève. Où est le problème vous me direz ? Le problème, c’est qu’au Japon, ils ne connaissent pas les volets. Dans ma chambre, ce sont des rideaux. Bonjour la luminosité ! A me lire, on dirait que je ne suis pas ravie, mais je vous assure que si x) C’est même au dessus de l’enchantement ! Je suis au Japon et c’est tout ce qui m’importe le plus ! 6h, l’heure de se lever. Un défi m’attendait de pied ferme : la ponctualité. J’avais 30 minutes pour me préparer car à partir de 6h30, la salle de bain est réservée pour mon grand frère d’accueil (les japonais ne plaisantent pas avec les horaires). Tous ceux qui me connaissent, le savent : je ne suis jamais à l’heure. La ponctualité étant de rigueur ici, j’avoue que ça m’a foutu un peu la pression xD Je voyais déjà ma famille rire de moi avec un air pessimiste collé au visage. Verdict : challenge relevé ! Ne me demandez pas comment j’ai fait, je ne le sais pas moi-même x) Maintenant la question qui se posait, était : qu’est-ce que je vais avoir comme petit déjeuner ? Faîte que ma mère d’accueil ait pitié de moi et qu’elle m’épargne le poisson ou pire encore : le natto (haricot de soja fermenté) ! Pour ma part, comme je suis très gentille, je vous exempte toute photo de cet aliment qui vous donne simplement l’envie de vomir… Après, libre à vous de vous renseigner d’avantage x) Petite pensée pour mon Nutella qui m’attend sagement dans son petit placard. Il doit se sentir seul. Fort heureusement, mon repas s’est composé d’une salade avec du fromage salé, des tomates et des oranges en « confiture » à la texture douteuse, le tout mélangé. Accompagnée de deux petits croissants –made in japan- cuits au four avec un goût que je ne leur connaissais pas (bons malgré tout). Plus du fromage blanc dans lequel baignaient quelques fruits rouges. Le tout avec du thé vert japonais (matcha) que je ne saurai dire si j’ai aimé ou pas. J’ai commencé avec la partie salée pour terminer sur la touche sucrée afin de gommer le reste, et le tour est joué ! Maligne, non ? Selon la petite feuille de règlement de la maison, que j’ai eu hier lors de ma rencontre avec les Masuda, il y a une partie qui mentionne que je dois participer au ménage. Une fois les mets bien au fond de mon estomac, je me dois de débarrasser la table et passer l’aspirateur dans ma chambre le dimanche. Rien de plus. Si faire le ménage ne se définissait que par ces petits gestes, moi je signe tout de suite ! Adieu le repassage ! Sans regret ! Bref, ma mère d’accueil en profite pour mettre les points sur les « i », hors de question que j’appelle mes parents d’accueil par leur prénom suivi du suffixe « san » (qui veut dire Mr, Mme, Mlle et qui marque aussi une forme de respect). Non, non et non ! A partir d’aujourd’hui, c’est Papa et Maman… Bizarre d’appeler quelqu’un d’autre comme cela en dehors de ses vrais parents. Mais j’y prends très vite goût pour la simple et bonne raison que je me sens un peu plus intégrée au sein de cette famille que je connais à peine ! Cela m’inspire tellement, que je finis par caler des okaasan (maman) et otoosan (papa) dès que je leur adresse la parole ! D’ailleurs, okaasan m’a annoncé que ce matin, elle allait m’accompagner pour l’allé afin de me familiariser un peu plus avec le trajet. Hop ! Sac en main, c’est parti ! « Charlotte, prends ton gilet, il va faire froid aujourd’hui ! » Demi-tour. Comment peut-il faire froid alors que dès le matin la chaleur m’écrase ? Surprise, je m’étais quand même exécutée, après tout, ce sont eux les experts, pas moi. Hop ! Sac et gilet en main, c’est parti ! Elle a appelé un taxi qui nous a récupérés devant la maison. Ce moyen de transport vaut cher au pays du soleil levant. Me concernant, il a failli me coûter une dent. Je m’abaissais pour prendre la poignée afin d’ouvrir la portière, jusque là tout va bien. Sauf qu’on est au Japon. Et ici, les portes de taxi s’ouvrent d’elle-même. Je vous laisse imaginer la scène ! Bref, je n’ai même plus cherché à les toucher tout le long du trajet ! En mode robot, j’ai analysé l’intérieur du véhicule : dentelle, dentelle et toujours plus de dentelle. La petite touche de fausse fleur. Et attention, ça ne rigolait pas : chauffeur équipé de gants blancs !
Intérieur du taxi
J’ai constaté avec tristesse que les nuages gris qui tapissaient le ciel depuis ce matin n’avaient guère l’intention de s’en aller : il pleuvait. Génial pour la sortie de cet après midi. Comme j’ai une maman poule avec moi, elle m’a passé son parapluie ainsi qu’une carte à son nom avec numéro de téléphone au cas où je me perdrais – à croire que je suis fichée- Elle m’a aussi demandé si j’avais la fameuse feuille d’hier soir où sont inscrits les différents arrêts et types de train. Avec ceci, j’étais bien rodée, impossible pour moi de me gourer, quoique…
Okaasan et moi
Au bout du compte, je n’ai rien pu enregistrer du trajet tant elle me parlait et me questionnait. Notamment à savoir si j’avais un petit copain. Rare moment où elle ne disait rien, je me faisais la réflexion que ce petit bout de femme était un sacré personnage haut en couleur ! Je n’essayais même pas de mémoriser quoique ce soit sur la route à prendre car j’avais déjà perdu le fil… Puis vint la fameuse station de Shinjuku qui est juste affreusement immense. On a montées un grand escalier d’une cinquantaine de marches. Arrivé en haut de celui-ci, le train qui venait à peine d’entrer en gare, se déversait de ces très nombreux passagers. Ceux-ci, en mode « fou furieux », ont tracé comme des tarés –sûrement en train de faire une course contre la montre. N’étant pas préparée à ce scénario (les japonais sont « disciplinés », mais il semblerait que le métro soit l’exception qui confirme la règle), je fus emportée par cette vague m’éloignant ainsi de ma mère d’accueil qui a tout simplement disparu dans la masse tant elle est petite. Youpi. Ce ne fut pas une mince affaire de la retrouver dans tout ce micmac. « Mamaaan ! » Sérieux, les japonais dans le métro, c’est quelque chose ! Dans le train, je constatai avec horreur que je me retrouvais pile dans la situation que je ne voulais pas : entassé les uns contre les autres –au cas où on aurait froid. Quand les portes sont ouvertes, c’est horrible de voir encore des gens rentrer dans le wagon alors que tu es déjà en train d’agoniser à moitié. Pour toi, il n’y a plus de place. C’est impossible que quelqu’un puisse rentrer. Ben pas pour eux. Ils forcent même si cela revient à se coincer le bras entre les portes ! Bref, arrivées à Harajuku, ma mère d’accueil a insisté pour m’offrir à boire. A savoir qu’au Japon, s’il y a bien un truc qui ne peut pas vous arriver, c’est crevé de soif ! Il y a des distributeurs partout ! Et leur contenu est déboussolant : de la petite bouteille toute mignonne à la cannette qui te paraît suspecte, un vrai feu d’artifice ! J’ai joué la carte sûre en prenant de l’eau citronnée. Au moins, je ne risquais pas de tomber sur quelque chose à la saveur trop bizarre ! Une chose dont je suis certaine : il y en a pour tous les goûts…
J’étais arrivé pile poil pour le début des cours. Notre salle de classe est tout petite. Les tables et chaises aussi. A tel point que l’on est tous obligé d’utiliser une deuxième table pour y déposer nos affaires XD Les horaires sont les suivantes : 9h jusqu’à 13h avec 2 pauses dont une où l’école nous proposera un encas. On nous a donné un classeur où s’y trouvent nos leçons (textes, vocabulaires, exercices…). On s’est de nouveau présenté en rentrant cette fois-ci dans les détails. Par contre, faut s’accrocher. Parce qu’Hitomi-sensei, elle trace ! Ce qui était rassurant, c’était que l’on galérait tous à la suivre tant elle était rapide –bonjour crampe du poignet ! Et puis, il faut dire que bien que je sache les kana (les 2 syllabaires de base), jusque là, je ne les ai jamais utilisés couramment. Alors essayer d’écrire à vitesse réelle s’apparente à un triathlon…
La dernière heure s’est faite en compagnie de Yumiko-sensei, qui nous fera travailler l’oral tout le long du séjour. A la fin des cours, on nous a réunit pour former 2 groupes pour le repas de ce midi : ceux des gyozas et ceux des tempuras. J’ai choisi ce dernier. On s’est rendu dans un restaurant se trouvant près de l’école. Depuis le temps que j’avais envie de goûter ce plat, je n’ai pas été déçue ! Par contre, le thé glacé, qu’ils nous ont donné, et la soupe miso, je ne suis pas fan…
Tempura
Avant d’entamer la découverte d’Harajuku, certains sont partis s’acheter un parapluie tant il tombait des trombes d’eau ! En attendant sous un abri au carrefour de l’école, j’ai pu me familiariser un peu plus avec cet environnement que je vais côtoyer durant un certain temps.
Une partie du carrefour de l'école
Que dire de la visite ? Je n’ai quasiment rien vu du quartier et je me suis retrouvée trempée malgré mon parapluie à fleur au top du mignon… Pourquoi ? Parce qu’il y avait beaucoup de japonais –pour ne pas dire tous- en possession d’un parapluie (photo du dessus à l’appui). Au final, j’étais plus en train de faire en sorte de ne pas taper dans ceux des autres tandis que certains m’arrosaient involontairement... A un moment, on a fait une halte à un 100 yens shop se situant dans la Takeshita dori, une rue commerçante très connue. Ce qui m’a tout de suite fait sourire, c’est ce petit système que l’on retrouve beaucoup aux abords des magasins, qui permet de mettre son parapluie dans un sachet afin de ne pas mouiller et salir l’intérieur des boutiques. Pratique ! Tentation fut le premier mot qui m’est sorti de l’esprit quand j’y suis rentrée. Trop d’articles qui te font envie alors que non, il ne faut pas se laisser aller. Si je commence à acheter, dès le premier jour, j’encours le risque de me retrouver avec une valise impossible à verrouiller et peut être -assurément- un manque d’argent à la fin du séjour ! Moi-même et quelques personnes de mon groupe, étions tombés sur du franponais qui nous aura bien fait rire (terme qui indique le fait que les japonais utilisent des mots français de manière « fastidieuse »).
Franponais
On a terminé cette sortie par le sanctuaire Meiji-Jingû -toujours sous la pluie sinon ce n’était pas drôle- Il s’agit d’un sanctuaire shintoïste se trouvant en plein cœur d’une forêt entre le quartier d’Harajuku et de Shibuya. Il fut construit entre 1912 et 1920 et est dédié à l’empereur Meiji (mort en 1912) et à sa femme, l’impératrice Shôken (morte en 1914). On est passé sous une tori très imposante - Ceux sont des portes qui marquent l’entrée.
Tori et folie des parapluies
Cette dernière ouvrait sur une grande allée. Tout au long, on pouvait y découvrir des tonneaux de saké (komodaru) offert en offrande au temple ainsi que des tonneaux de vin de bourgogne -si, si.
Tonneaux de saké
On a croisé une deuxième tori suivie d’une fontaine de purification qui permet de se purifier –je vous assure que c’est vrai- avant de pouvoir rejoindre le sanctuaire.
Voici les différentes étapes de la purification :
· il faut prendre la sorte de louche en bois, appelée hishaku, avec sa main droite pour la remplir d’eau et ainsi la verser sur sa main gauche.
· Faire de même avec l’autre main.
· Reprendre de nouveau l’hishaku avec sa main droite, verser l’eau dans le creux de son autre main et la porter jusqu’à sa bouche pour la rincer (attention, ne jamais porter l’hishaku jusqu’à ses lèvres)
· Pour la dernière fois, on rince sa main gauche
· Et enfin, dernière étape, on met l’hishaku à la verticale pour y laisser couler l’eau avant de le remettre à sa place initiale.
Rien que ça.
Fontaine de purification
Puis, on a pénétré dans l’enceinte du sanctuaire. C’était beau malgré la pluie. Comme j’ai pu le constater tout le long, c’était d’une propreté à faire pâlir plus d’un ! On y a trouvé 2 grands arbres magnifiques de forme ronde. L’un d’eux côtoyait un tableau où été accrochées des petites « tablettes » en bois (ema) avec des inscriptions dessus. Les gens y écrivent leurs souhaits, de même que des prières qui sont offertes au temple. Dans ce dernier, on y prie. Par contre, les photos y sont interdites.
Enceinte du sanctuaire
Ema
Cette journée s’est achevée trop vite à mon goût ! Déjà l’heure de repartir chez sa famille d’accueil. De se confronter au métro aussi ! A la gare de Shinjuku, n’étant pas sûre pour le local en direction d’Hashimoto pour me diriger à Inagi, passant par Chôfu pour un changement de train -histoire de vous perdre un peu avec moi-, j’ai demandé à la personne âgée devant moi de confirmer mes dires. Je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas su m’exprimer correctement, ou si c’est parce que je l’impressionnais (paraît-il que je donne cette image ici) ou si c’est parce qu’elle était sourde, mais elle m’a envoyée balader chez la jeune fille qui était à côté de moi. Ce fut avec un sourire qu’elle m’a aidé. Une fois arrivée à Chôfu, cette même jeune fille est venue me trouver pour me dire que c’était bien ici ! Ils sont serviables (sauf peut être la grand-mère de tout à l’heure, qui est une exception). Par contre, après, je me suis retrouvée à côté d’un gars, le front collé à la vitre d’une des portes du wagon, en train de parler et de rigoler tout seul… J’ai regardé. Il n’avait pas d'oreillette ni de kit main libre sur lui… Bizarre.
Ce que je vois quand je sors de la gare d'Inagi
Bref, une fois rentrée, j’ai tout de suite eut droit à une scène pour lequel je m’y attendais le moins du monde. Okaasan a commencé à me parler de son fils pour lui faire des éloges. Comme quoi, il est mignon -quelle mère trouverait son enfant moche en même temps ?- et très gentil - peut être, je ne le connais que depuis hier soir-. Et surtout, il n’a pas de petite copine alors qu’il aimerait bien en avoir une –euh… ouais…- Okaasan : « Tu sais Charlotte, Arata te trouves très mignonne et très belle ». C’est moi où elle essaye de me caser avec son fils ? Pourquoi ce matin j’ai été dire que j’étais célibataire ? Okaasan : « Mais en fait, je veux que tu sois juste amie avec lui, je te le demande même » Soupir de soulagement. Sauvée par ce retournement de situation. M’enfin, très curieux tout ça… L’heure de passée à table (étrangement, ma mère d’accueil n’a pas mangé avec nous…), sans me demander mon avis, otoosan m’a servi un verre de bière afin de trinquer avec moi, l’air tout content de son effet de surprise. « Kanpai ! » (Santé !) En plus la bière n’était pas mauvaise du tout ! J’en aurai bien repris un verre de plus. Hum. Par contre… Je ne me savais pas inscrite à une compétition où les honneurs reviennent à celui qui termine son repas le plus vite. On dit de moi que je mange trop rapidement, que je ne prends pas assez le temps de déguster mon plat… Ce soir, je me serai cru être une véritable limace tant ils mangent à une rapidité hallucinante !! A ce stade, ce n’est même plus manger. C’est carrément engloutir tel un ogre affamé depuis des siècles ! Ils ont mis 7 minutes –j’hésitais entre 5 et 10- pour finir leur repas ! J’en ai mis le triple !
Mon repas de ce soir, oishi (délicieux)
Mon père et mon frère d’accueil se sont mis à défiler pour changer de tenue ce qui m’a vite interpelé. Ils ont choisi le moment où je me trouvais en pyjama pour effectuer des photos de « famille ». Moi : « Je vais me changer alors » Otoosan en me montrant sa caméra : « Photo » Moi : « oui mais je suis en pyjama là, je ne mettrai pas longtemps» Otoosan en me remontrant sa caméra: « Photo » Mine de rien, ils sont très fort : j’ai posé en pyjama.
Mais vous n'aurez droit qu'à la photo de Rina-chan qui me fait complètement craquer tant elle est mignonne -bien que son vêtement soit moche à mon goût.
Rina-chan
Je suis restée un petit moment avec eux, leur racontant ma journée, les cours etc. Puis je leur ai dis bonne nuit. 23h passé, mon corps ne voulait qu’une chose : se laisser choir sur le lit. Mais non, avant, il y avait les photos à poster et surtout… les devoirs !! Eh oui ! Je suis venue ici pour améliorer mon japonais, pas pour jouer les vacancières à plein temps – vous pensiez à quoi ? - J’ai dû me battre. Non pas avec mes devoirs. Mais avec ma tablette. Elle ne voulait pas poster les photos. Elle s’est liguée contre moi pour m’empêcher d’aller me coucher. Pari réussi, dans mon lit à 1 heure du matin.
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